Selon une encyclopédie en ligne, voici ce que la plupart des gens comprennent par l’expression né de nouveau: “Dans le christianisme, naître de nouveau signifie expérimenter une “renaissance spirituelle” (régénération) de l'âme humaine ou de l'esprit. L’origine du terme “né de nouveau” se trouve dans le Nouveau Testament où Jésus dit: “En vérité, personne ne peut voir le royaume de Dieu sans être né de nouveau” (Jean 3,3) Dans le christianisme, il s’agit d’un terme associé au salut. Les individus qui professent être nés de nouveau affirment souvent qu'ils ont une relation personnelle avec Jésus-Christ".
Bien que Jésus ait parlé à Nicodème de la nécessité d'être “né de nouveau” pour “voir le royaume de Dieu”, les Écritures révèlent que Jésus n'a pas utilisé cette expression dans le contexte dans lequel il est devenu populaire, comme décrit dans la définition ci-dessus. En fait, le terme “né de nouveau” a été adopté pour légitimer une nouvelle sorte de résurrection qui commença à être enseignée au temps des apôtres et qui se répandit rapidement parmi les premières congrégations grecques.
Les Juifs croyaient à la résurrection physique du corps, bien que les sadducéens (à l’instar des Grecs) réfutaient cet enseignement. (Luc 20:27, Actes 23:6-8, 17: 31, 32) Jésus lui-même, bien sûr, croyait à la résurrection, car il avait la confiance absolue que son Père le ressusciterait d'entre les morts le troisième jour. – Matthieu 20:17-19
Puisque la résurrection était une caractéristique importante du ministère de Jésus et qu'il se fut montré à plus de cinq cents disciples après sa mort, en preuve de la résurrection, comment se fait-il que certains ont commencé à remettre en question la réalité de la résurrection des morts? (1 Corinthiens 15:4-8) L'apôtre Paul a jugé nécessaire d'aborder ce problème dans la congrégation de Corinthe, quand il leur écrit:
Or, si Christ est prêché — qu’il a été relevé d’entre les morts, comment se fait-il que certains parmi vous disent qu’il n’y a pas de résurrection des morts? Si vraiment il n’y a pas de résurrection des morts, Christ non plus n’a pas été relevé. Mais si Christ n’a pas été relevé, notre prédication, bien sûr, est vaine, et notre foi est vaine. – 1 Corinthiens 15:12-14
Ce n'est pas que ceux-ci rejetaient purement et simplement l'espoir de la résurrection; mais il y en avait parmi eux qui “s'écartaient de la vérité” en prêchant une autre sorte de résurrection. Hyménée et Philète étaient parmi eux. C'est pourquoi l'apôtre Paul a jugé nécessaire d'avertir le jeune Timothée de leur influence dangereuse:
Mais évite les discours vides qui profanent ce qui est saint; car ils avanceront toujours plus dans l’impiété, et leur parole s’étendra comme la gangrène. De ce nombre sont Hyménée et Philète. Ces [hommes-]là se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu; et ils bouleversent la foi de quelques-uns. – 2 Timothée 2:16-18
Petit-à-petit, cette déviation de la vérité se concrétisa dans la doctrine populaire de la résurrection spirituelle.
Quand le frère de Marthe, Lazare, mourut, et que Jésus la consolait en disant que son frère vivrait de nouveau, Marthe répondit: “Je sais qu'il ressuscitera au dernier jour”. Jésus prouva qu'il avait reçu de son Père l'autorité et le pouvoir de ressusciter les morts en ramenant Lazare à la vie, bien qu'il soit mort depuis quatre jours. (Jean 11:21-27, 40-44) C’était certainement une véritable résurrection d'un corps physique mort qui revient à la vie! Alors, comment se fait-il que l'enseignement d'une résurrection spirituelle en vint à infecter de nombreuses congrégations?
Avec l'établissement des congrégations grecques par Paul, certains des disciples qui étaient encore très influencés par la philosophie grecque – comme celle d'une âme immortelle – ont commencé à interpréter l'espoir de résurrection enseigné par Jésus comme étant une résurrection qui était simplement de nature spirituelle, et qui pourrait être expliquée par la doctrine de l’immortalité de l’âme. Ainsi, beaucoup enseignaient que la résurrection, dans le cas de ceux qui avaient accepté Jésus comme leur Sauveur, avait déjà eu lieu. (2 Timothée 2:17, 18) Après tout, si l'âme ne peut pas mourir, il n'y a pas non plus besoin d'une résurrection physique. (Ézéchiel 18:4, 20) Cela devint un problème dans la congrégation de Corinthe que Paul devait aborder.
Ils ont peut-être même fait appel aux propres lettres de Paul pour confirmer leur argumentation, lettres “que les personnes sans instruction et instables déforment, comme [elles le font] aussi avec le reste des Écritures, pour leur propre destruction”. (2 Pierre 3:15, 16) Prenons par exemple sa lettre à la congrégation grecque d'Éphèse, qui aurait pu être déformée par certains pour soutenir leur faux enseignement:
D’autre part, [c’est] vous [que Dieu a rendus à la vie], alors que vous étiez morts dans vos fautes et vos péchés, dans lesquels vous marchiez jadis selon le système de choses de ce monde, selon le chef du pouvoir de l’air, l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance. Oui, parmi eux nous nous conduisions tous jadis selon les désirs de notre chair, faisant les choses que voulaient la chair et les pensées, et nous étions par nature des enfants de la colère, tout comme les autres. Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, nous a rendus à la vie ensemble avec le Christ, alors même que nous étions morts dans les fautes — c’est par faveur imméritée que vous avez été sauvés —, et il nous a relevés ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en union avec Christ Jésus. – Éphésiens 2:1-6
Sous l'influence du “chef du pouvoir de l’air", Satan, des apostats tels que Hyménée et Philète pouvaient facilement corrompre le sens des paroles de Paul pour pervertir la vérité et enseigner une résurrection différente de celle que Jésus et Paul enseignaient. (Jean 11:25,26; 1 Corinthiens 15:3-8, 21, 22). Cela donna naissance à la doctrine de la “nouvelle naissance” qui, comme on l'a déjà noté, enseigne que la personne devient vivante de manière spirituelle par le moyen d'une résurrection spirituelle au moment où cette personne accepte Jésus dans son cœur. L'enseignement de la nouvelle naissance a commencé à être largement accepté comme le moyen nécessaire par lequel tous les chrétiens vont au ciel. Le terme lui-même a été adopté des paroles de Jésus à Nicodème, et les deux enseignements furent unis en une seule doctrine; mais Jésus n'a pas enseigné une résurrection spirituelle quand il a dit à Nicodème que lui et les Juifs en tant que nation devaient naître de nouveau.
Jésus disait-il que la résurrection était déjà là?
La doctrine de la résurrection spirituelle plutôt que la résurrection de la mort réelle du corps physique a également trouvé son chemin dans la plupart des Bibles, donnant ainsi à croire que Jésus lui-même l’a enseignée. Selon la plupart des traductions, Jésus aurait dit: “En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient, et elle est déjà là, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront”. (Jean 5:25, Segond) La Traduction du Monde Nouveau cite les mots de Jésus de la même façon: “Oui, vraiment, je vous le dis: L’heure vient, et c’est maintenant, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui auront été attentifs vivront”.
Les mots “elle est déjà là” (Segond), ou “et c’est maintenant” (Traduction du Monde Nouveau) sont reconnus comme étant une interpolation, c'est-à-dire qu'ils sont faux et n'appartiennent pas à la Bible, car ils sont absents dans les manuscrits plus anciens. Ils ont été ajoutés en marge par un copiste qui croyait à une résurrection spirituelle, pour ensuite trouver leur chemin dans le texte principal1.
Jésus n'a jamais dit que l'heure de la résurrection était déjà arrivée, où “tous ceux qui sont dans les tombes de souvenir entendront sa voix et sortiront, ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses viles, pour une résurrection de jugement”. – Jean 5:28, 29, Actes 17:31, 24:15
L'enseignement d'une résurrection “spirituelle”, communément appelée “nouvelle naissance”, est vital pour la Chrétienté afin d'aller au ciel. La Société Watchtower enseigne également la nécessité d'être “né de nouveau”, mais avec quelques variations, tel que la restriction aux 144’000 qui sont les seuls à aller au ciel. Il est ainsi prétendu que seuls ceux qui sont “nés de nouveau” sont “les fils de Dieu”, que seulement eux ont leurs péchés pardonnés et sont déclarés justes au moment de leur onction, quand il sont censés être nés de nouveau, tandis que le reste de l'humanité est considéré comme “spirituellement” mort et ne revient pas à la vie “jusqu’à ce que les mille ans soient achevés” – croyance qui, d'ailleurs, est basée sur une autre écriture reconnue comme étant une interpolation, à savoir Révélation 20:5. – Galates 3:26, 1 Timothée 2:4-6
Nous ne devons pas confondre être “né de nouveau", ou la résurrection spirituelle – qui revient à s’écarter de la vérité – avec la "première résurrection" que Jésus a promis à ses élus qui gouverneront avec lui dans son royaume céleste. (Matthieu 19:27, 28, Révélation 20:4, 6, 14:1, 3) Pour qu'ils soient avec Jésus, ces 144’000 "saints", qui sont son épouse, abandonneront leurs corps charnels et seront rendus à la vie dans l'esprit, comme dans le cas de Jésus (Daniel 7:27, 1 Pierre 3:18, Révélation 19:7, 8). Ce sera pour eux une réelle résurrection aux cieux en tant qu’esprit parce que "la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume de Dieu", comme Paul l'a expliqué dans sa lettre aux Corinthiens, ajoutant en outre: "Il est semé dans la corruption, il est relevé dans l’incorruptibilité … Il est semé corps physique, il est relevé corps spirituel”. (1 Corinthiens 15:35-54, Révélation 20:6) Il est clair que les expressions résurrection spirituelle et première résurrection ne sont pas compatibles ou interchangeables. Elles ne se réfèrent pas à la même chose. L'une provient d'apostats, tandis que l'autre est de Dieu.
Fait intéressant, la Watchtower parle aussi de la résurrection “spirituelle” comme ayant déjà eu lieu. Le numéro du 1er octobre 1986 de la La Tour de Garde dit: “Après 1914, pendant sa “présence” dans la puissance de son Royaume, Jésus, en sa qualité d’archange, fait entendre un commandement céleste afin que se réunissent ceux qui sont “en union avec Christ”. Pour ce qui est de ces membres oints qui se sont “endormis dans la mort”, cet appel de commandement semblable au son d’une trompette les convie à la résurrection spirituelle dans les cieux. Depuis longtemps La Tour de Garde explique que la résurrection des chrétiens oints a débuté en l’année 1918”. (W86, 1/10, pp 13,14, par. 18) Cela ne rappelle-t’il pas ce que Paul disait à Timothée, le prévenant que “ces [hommes-]là se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu; et ils bouleversent la foi de quelques-uns”? – 2 Timothée 2:18
Qu'est-ce que Nicodème a compris par "naître de nouveau"?
Nicodème était un pharisien et enseignant d’Israël, chef des Juifs (c’est-à-dire membre du Sanhédrin), qui n’est mentionné que dans l’Évangile de Jean. Impressionné par les signes que Jésus opéra à Jérusalem à l’époque de la Pâque de l’an 30 de n. è., Nicodème lui rendit visite une nuit et confessa que Jésus devait venir de Dieu. (Étude perspicace vol. 2, page 398) Selon le récit de Jean, la discussion se déroula ainsi:
Celui-ci vint vers lui de nuit et lui dit: “Rabbi, nous savons que toi, en tant qu’enseignant, tu es venu de Dieu, car personne ne peut accomplir ces signes que tu accomplis, si Dieu n’est pas avec lui". En réponse Jésus lui dit: “Oui, vraiment, je te le dis: Si quelqu’un ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu". Nicodème lui dit: “Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Il ne peut tout de même pas entrer une deuxième fois dans la matrice de sa mère et naître?” Jésus répondit: “Oui, vraiment, je te le dis: Si quelqu’un ne naît d’eau et d’esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’esprit est esprit. Ne t’étonne pas parce que je t’ai dit: Vous devez naître de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Ainsi est tout homme qui est né de l’esprit". – Jean 3:1-8
Nicodème fut déconcerté par la réponse de Jésus sur le besoin d'être “né de nouveau”, bien que Jésus lui ait dit qu'il ne devrait pas être surpris de ceci. Comme il était un enseignant des Juifs, Nicodème aurait dû connaître les promesses et les prophéties de Dieu, et c'est pourquoi Jésus l'a réprimandé en disant: “Tu es un enseignant d’Israël et pourtant tu ne sais pas ces choses?” (Verset 10) Qu'est-ce que Jésus voulait dire quand il a dit à Nicodème que “si quelqu’un ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu”, et pourquoi Nicodème aurait-il dû comprendre?
Quand nous comprenons sa réponse, nous réalisons qu'avec ces quelques paroles Jésus s'est concentré sur le cœur même de ce que Nicodème venait de reconnaître, la preuve qu'il était venu de Dieu, le but de sa venue et la façon dont Nicodème et tous les Juifs étaient impliqués et les changements qui étaient sur le point de venir sur la nation entière d'Israël concernant l'accomplissement des promesses de Dieu, ainsi qu’il l’avait largement prédit au moyen de ses prophètes.
Mais avant que nous puissions comprendre ce que Jésus voulait dire, nous devons d'abord déterminer si Jésus avait dit à Nicodème qu'il devait naître “de nouveau” ou naître “d'en haut”, car le mot grec utilisé, άνωθεν, anothen, peut avoir les deux significations. C'est pourquoi certaines bibles traduisent les paroles de Jésus comme ceci: “En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’en-haut, il ne peut voir le royaume de Dieu”.
Dans la Bible du Roi Jacques, le mot an'-o-then (Strong's 509) apparaît 13 fois: trois fois il est traduit par "le haut" (Mathieu 27:51; Marc 15:38; Jean 19:23), deux fois par "depuis le commencement" (Luc 1:3, Actes 26:5), cinq fois comme "d'en haut" (Jean 3:31; 19:11; Jacques 1:17; 3:15, 17), et trois fois comme "à nouveau" (Jean 3:3, 7; Galates 4:9). Par conséquent, comment pouvons-nous déterminer si Jésus a dit à Nicodème qu'il devait naître "de nouveau" ou être né "d'en haut”? Ou alors, ces deux termes signifient-ils la même chose?
Le plus simple pour connaître la réponse, c’est de se demander comment Nicodème a compris les paroles de Jésus. Sa réponse – comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Il ne peut tout de même pas entrer une deuxième fois dans la matrice de sa mère et naître? – indique qu’il avait compris que Jésus parlait de naître encore, une deuxième fois. (δεύτερον) Pour lui, il était évident que Jésus ne parlait pas de naître d’en-haut, car cela ne correspondrait pas à sa réponse. C’est pourquoi la majorité des traductions de la Bible rendent cette expression par “né de nouveau”. Nous pouvons aussi nous assurer que Jésus à dit “né de nouveau” en comprenant ce qu’il voulait dire, pourquoi il y avait besoin de naître de nouveau, ou une deuxième fois.
Pour que quelque chose se produise "de nouveau”, cette même chose doit avoir eu lieu au moins une fois auparavant, non? Jésus a-t-il indiqué à Nicodème qu'il était né une première fois dans la chair? C'est ce que Nicodème pensait, selon ses paroles. Mais Jésus a rapidement écarté cela, en disant: “Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’esprit est esprit”. (verset 6) En d'autres termes, être né dans la chair n'a rien à voir avec le fait de naître de nouveau dans l'esprit. Ce n’est pas du tout pareil. Nicodème et tous les Juifs devaient naître de nouveau de la même manière que le peuple de Dieu naquit en une autre occasion.
Jésus et Nicodème appartenaient à une nation qui était venue à l'existence uniquement à cause de la promesse que Jéhovah avait faite à Abraham, leur ancêtre. Dieu avait choisi Abraham pour être celui par qui il avait l'intention de réaliser sa promesse d'une future semence par laquelle toutes les nations de la terre seraient bénies, et ce temps était maintenant proche. – Genèse 22:17, 18
La conception et la naissance d'Israël, le “fils premier né de Dieu"
Le don le plus précieux, le plus profond et le plus personnel que nous puissions offrir à Jéhovah, c'est d'avoir foi en lui et en ses promesses. Cela indique notre entière confiance en lui et dans le fait qu’il prend soins de nous individuellement, tout en reconnaissant sa sagesse et son pouvoir; et ceci malgré le fait de ne jamais l'avoir vu ni personnellement entendu sa voix. Il y a eu d'innombrables personnes à travers l'histoire qui ont été connues pour avoir eu ce genre de foi. – Hébreux 11:4-40
La foi mène à l'amour et à l'obéissance. Nous ne pouvons pas aimer Jéhovah si nous n'avons aucune foi en lui. C’est en apprenant à le connaître que nous l’obtenons; et nous lui obéissons parce que nous avons la foi que l'obéissance apporte des bénédictions. (Hébreux 11:6) La foi est quelque chose de très personnel, quelque chose de tangible par laquelle nous prouvons quel genre de personne nous sommes. Pas étonnant que “la foi n’est pas le bien de tous". (2 Thessaloniciens 3:2) Abraham était un homme qui avait une telle foi. En fait, il est appelé “le père de tous ceux qui ont foi”. Il a donné l'exemple à tous. – Romains 4:11
Abraham avait d'abord prouvé sa foi en quittant sa ville natale d'Ur, se déplaçant dans un pays lointain, comme Jéhovah l'avait commandé, et est arrivé dans le pays de Canaan quand il était déjà un vieil homme de septante-cinq ans. Il n'avait pas de descendants, et cependant Dieu a promis qu'il ferait de lui une grande nation. Et Abraham eu foi en cette promesse. – Genèse 15:5, 6
Encore dix années se sont écoulées et, comme la femme d'Abraham, Sara, était stérile, elle offrit alors à son mari sa servante, Hagar, afin d'avoir un enfant par elle. C’était peut-être leur tentative d'aider à réaliser la promesse de Dieu. A l'âge de huitante-six ans, Abraham devint père de son fils Ismaël, par Hagar. (Genèse 16:16) Mais Ismaël n'était pas le fils selon la promesse de Jéhovah par qui la semence viendrait et par laquelle toutes les nations de la terre se béniraient. Jéhovah confirma à Abraham que sa propre femme, Sara, bien que stérile, donnerait naissance à un fils, qu'il devait nommer Isaac, et avec lui, Jéhovah conclurait son alliance. – Genèse 17:15-21
Fidèle à sa promesse, bien que quatorze ans se fussent passés, Jéhovah permis miraculeusement à la stérile Sarah de devenir enceinte de son mari et d'enfanter Isaac, leur fils, alors qu'Abraham avait cent ans et qu'elle en avait nonante. Avec la naissance d'Isaac fut conçue la future nation d'Israël.
Écoutez-moi, vous qui poursuivez la justice, vous qui cherchez Jéhovah! Regardez vers le rocher d’où vous avez été taillés, et vers la cavité de la fosse d’où vous avez été tirés. Regardez vers Abraham votre père et vers Sara qui vous a finalement mis au monde dans les douleurs. Car il était un seul quand je l’ai appelé, et j’ai entrepris de le bénir et de le multiplier. – Ésaïe 51:1-3, 15, 16
Il faudrait du temps pour que la nation grandisse, beaucoup plus longtemps que les neuf mois depuis la conception d'Isaac jusqu'à sa naissance. (Psaume 139:13-17) Dans le cas d'Israël, son développement serait graduel, sur une période de plusieurs centaines d'années de sa conception à la naissance effective en tant que nation au mont Sinaï. Pendant tout ce temps, Jéhovah, comme leur Père, veillerait sur son “fils”, son peuple, le protégeant et l’aidant dès le ventre, c’est-à-dire, de toute évidence, dès le commencement de son histoire en tant que peuple. – Ésaïe 44:1, 2
La nation a commencé à se former quand deux fils sont nés à Isaac et à Rebecca, à savoir Esaü et Jacob. Jéhovah choisit Jacob, et il réitéra l'alliance qu'il avait faite avec son grand-père avec lui. (Genèse 28:14, 15) Le nom de Jacob fut changé en Israël et il en vint à avoir douze fils. (Genèse 32:27, 28; 35:10-12) Le danger se présentait maintenant pour la nation en voie de développement d'être intégrée parmi les nations alentour, comme il devint évident lorsque Dinah, la fille de Jacob, fut impliquée avec un fils d'un chef des Cananéens. (Genèse 34:1-31) Afin de protéger sa nation encore à naître, Jéhovah manœuvra les choses pour les amener dans la sécurité de l'Égypte, où il avait fait de Joseph, l'un des douze fils de Jacob, un puissant dirigeant, seulement subordonné à Pharaon lui-même. De plus, sa famille ne fut pas molestée par les Égyptiens parce qu'ils étaient des bergers et que “tout gardien de moutons est chose détestable pour l’Égypte”. (Genèse 46:33, 34) Là, Israël pourrait augmenter en nombre, mais quand ils commencèrent à croître en puissance, les Égyptiens finirent par les craindre comme une menace et se mirent à les dominer en les asservissant.
Jéhovah avait prédit tout cela à Abraham, la croissance progressive de la nation et le temps qu'il leur faudrait pour retourner à la terre promise et en prendre possession.
Et il se mit à dire à Abram: “Sache bien que ta semence deviendra résidente étrangère dans un pays [qui ne sera] pas le sien; ils devront les servir et vraiment ceux-ci les affligeront pendant quatre cents ans. Mais la nation qu’ils serviront, je la juge et, après cela, ils sortiront avec de grands biens”. – Genèse 15:13-16
Le temps passa, les quatre cents ans s’achevèrent, et la petite famille de septante personnes qui pénétra initialement en Égypte était devenue une nation de plus de six cent mille hommes adultes. (Genèse 46:27; Exode 12:37) Le moment était arrivé de donner naissance au “fils premier-né” de Jéhovah. Mais cette naissance ne se ferait pas sans douleurs. Jéhovah envoya Moïse se présenter devant pharaon: “Tu devras dire à Pharaon: ‘Voici ce que Jéhovah a dit: “Israël est mon fils, mon premier-né. Et je te dis: Renvoie mon fils pour qu’il me serve. Mais si tu refuses de le renvoyer, voici que je tue ton fils, ton premier-né".’” – Exode 4:22, 23
Bien sûr, Pharaon refusa de libérer le “fils” de Dieu, et il fallut dix plaies, y compris la mort de tous les premiers-nés Égyptiens, avant que Jéhovah ne procure la libération à son peuple. Même après cela, Pharaon changea d'avis et poursuivit les Israélites, entraînant la destruction de toute son armée quand Jéhovah les piégea dans la Mer Rouge. Pour ajouter aux douleurs de naissance, une vaste foule a dû errer sur une longue distance à travers le désert où, avec leurs petits enfants, ils ont souffert de la chaleur, du froid, de la faim et de la soif, avant que Jéhovah ne les conduise au mont Sinaï (également connu sous le nom de Mont Horeb). C’est là que la nation d’Israël prit naissance en tant que fils de Jéhovah, au moment où Dieu conclut une alliance avec eux, avec Moïse comme médiateur, alliance validée par le “sang de l’alliance” des sacrifices d’animaux. – Exode 24:7, 8; Ézéchiel 16:3-6
Jéhovah pouvait à juste titre s'attendre à ce que son peuple apprenne de l'exemple de foi exceptionnelle d'Abraham et l'imite, comme il est naturel pour des enfants de regarder avec fierté leur ancêtre, comme l’ont fait les descendants de Jonadab, fils de Recab. (Genèse 18:18, 19: comparer Jérémie 35:1-19) Et cela aurait dû être particulièrement le cas, puisqu’ils savaient que leur existence même était due à ce que Jéhovah lui-même, le Créateur de la terre et de tout ce qui s'y trouve, était leur Père, puisqu’étant à l’origine de leur conception et maintenant de leur naissance en tant que nation. (Ésaïe 41:8; Jacques 2:23) Avec l'alliance, Jéhovah leur a fait cette promesse:
Et maintenant, si vous obéissez strictement à ma voix et si vous gardez vraiment mon alliance, alors, à coup sûr, vous deviendrez mon bien particulier parmi tous les [autres] peuples, car toute la terre m’appartient. Et vous, vous deviendrez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte. – Exode 19:5, 6
Si la nation d'Israël se montrait fidèle à son alliance, comme un fils loyal, Jéhovah choisirait exclusivement parmi ses fils le nombre complet de ceux qui seraient rois et prêtres dans son futur royaume, au moyen duquel les bénédictions se verseraient sur " la terre entière", dont les détails Dieu a gardé comme un “saint secret” jusqu'à son temps fixé. – Romains 11:17-27; 16:25, 26; Éphésiens 1:4; Colossiens 1:26, 27; Révélation 20:6
Le “peuple qui va naître”
Car autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais vous êtes maintenant le peuple de Dieu. – 1 Pierre 2:10
L’alliance que Jéhovah a faite avec la nation d’israël au Mont Sinaï, les engendrant comme ses fils, n’était pas une fin en soi, comme si c’était tout ce qu’il y avait à faire pour accomplir la promesse de Dieu faite immédiatement après la rébellion en Éden. (Genèse 3:15) Dès le départ, le dessein de Dieu était de racheter tous les descendants d’Adam, toute l’humanité “qui n’avait pas péché selon la ressemblance de la transgression d’Adam”. (Romains 3:21-25; 5:14, 19; 1 Corinthiens 15:22) La semence d'Abraham et l'alliance que Dieu avait faite avec eux seraient le moyen par lequel il allait accomplir cela. Pour cette raison, le temps viendrait où l'alliance de la Loi, une fois qu'elle aurait servi son but, serait remplacée par une nouvelle et meilleure alliance. – Galates 3:24, 25.
“Voyez: des jours viennent”, c’est là ce que déclare Jéhovah, “et vraiment je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle; non pas [une alliance] comme l’alliance que j’ai conclue avec leurs ancêtres, au jour où j’ai saisi leur main pour les faire sortir du pays d’Égypte, ‘mon alliance qu’eux ont rompue, et pourtant moi j’étais leur propriétaire-époux’, c’est là ce que déclare Jéhovah. Car voici l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël après ces jours-là”, c’est là ce que déclare Jéhovah. “Oui, je mettrai ma loi au-dedans d’eux, et dans leur cœur je l’écrirai. Oui, je deviendrai leur Dieu, et eux deviendront mon peuple. Et ils n’enseigneront plus chacun son compagnon et chacun son frère, en disant: ‘Connaissez Jéhovah!’ car eux tous me connaîtront, du plus petit d’entre eux au plus grand d’entre eux”, c’est là ce que déclare Jéhovah. “Car je pardonnerai leur faute, et de leur péché je ne me souviendrai plus". – Jérémie 31:31-34
Nicodème, en tant qu'enseignant d'Israël, aurait dû être très familier avec la promesse de Jéhovah d'une nouvelle alliance, comme prédit par Jérémie. Le temps était venu pour que Jéhovah la mette en place et Nicodème, avec tous les Juifs, aurait dû l'attendre, d'autant plus qu'il a avoué que les signes que Jésus avait fait témoignaient qu'il était venu de Dieu. – Luc 3:15
Une différence frappante de cette nouvelle alliance était que la loi de Dieu serait écrite dans le cœur de son peuple, plutôt que sur des tablettes de pierre ou des parchemins comme cela avait été le cas avec l'ancienne alliance et à laquelle les chefs religieux juifs avaient ajouté en abondance. (Matthieu 23:1-4) Oui, au lieu d'obéir à Dieu à cause d'un code écrit composé de règles et de règlements, ce qui est commun dans les organisations créées par l'homme – sous la nouvelle alliance le peuple de Dieu lui obéirait à cause de leur foi et un profond amour pour lui, tous ayant connu Jéhovah “du plus petit d’entre eux au plus grand d’entre eux”.
Veuillez noter ce que Jéhovah dit à propos de la maison d'Israël et de la maison de Juda: “je deviendrai leur Dieu, et eux deviendront mon peuple”. (verset 33) Jéhovah n'était-il pas déjà leur Dieu, et n'étaient-ils pas aussi son peuple qui fut engendré au Mont Sinaï, par l'alliance dont Moïse était le médiateur? Oui, les Juifs avaient joui de leur relation avec Dieu en tant que fils à cause de cette alliance. Comme elle était sur le point de devenir “obsolète”, leur relation ne pouvait plus continuer sur la base d'une alliance qui n'existait plus. La fin de l'ancienne alliance mettrait aussi fin à leur relation spéciale avec Dieu! Par conséquent, pour qu'ils redeviennent le peuple de Dieu, et que Jéhovah redevienne leur Dieu, ils avaient besoin de naître “a nouveau”, une deuxième fois, en étant introduits dans la nouvelle alliance. – Colossiens 2:13, 14; Hébreux 8:13
En outre, une caractéristique exceptionnelle de la nouvelle alliance est le pardon des péchés. (Jérémie 31:34) Comment est-ce différent du pardon que les juifs ont obtenu de leurs sacrifices d'animaux au temple? La vie d'un animal n'est jamais égale à celle d'un homme et ne peut donc jamais entièrement dédommager Dieu des péchés commis par son peuple. Paul explique que “il est impossible que le sang de taureaux et de boucs enlève les péchés”. (Hébreux 10:4) Le peuple de Dieu était coupable de péchés en n'étant pas à la hauteur de tout ce que la Loi de l'ancienne alliance exigeait d'eux et il avait besoin de pardon. (Galates 3:19) La nouvelle alliance rendait cela possible à cause du sacrifice supérieur de l'homme parfait Jésus. (Hébreux 9:12-14; 1 Pierre 2:24). Les Juifs devaient accepter le médiateur de la nouvelle alliance afin que leurs transgressions soient pardonnées et qu’ils héritassent des promesses que Dieu avait faites à la nation. L'apôtre Paul l'explique ainsi: “il est médiateur d’une alliance nouvelle, afin que — parce qu’une mort a eu lieu pour [leur] libération par rançon des transgressions [commises] sous l’ancienne alliance — ceux qui ont été appelés puissent recevoir la promesse de l’héritage éternel”. (Hébreux 9:15) Avoir leurs péchés ainsi pardonnés permettrait à la nation d'avoir un nouveau départ, dans un état pur, en naissant de nouveau. Cette nouvelle alliance n'était pas “comme l'alliance que [Dieu] a conclue avec leurs ancêtres”. (Jérémie 31:31, 32) Nicodème, en tant qu’”enseignant d’Israël", aurait dû comprendre la plupart de ces choses.
De plus, cette nouvelle alliance accomplirait la promesse de Dieu à Abraham selon laquelle “se béniront toutes les nations de la terre”. Non seulement elle engloberait les descendants naturels d'Abraham, en tant que fils premier-né de Dieu, mais dorénavant les personnes de toutes les nations qui “naîtront” à Dieu comme ses fils adoptés. – Genèse 18:18; Exode 4:22; Matthieu 5:9; 2 Corinthiens 6:17, 18
Toutes les extrémités de la terre se souviendront et reviendront à Jéhovah.Toutes les familles des nations se prosterneront devant toi. Car la royauté appartient à Jéhovah, et il domine les nations. … Une semence le servira; on l’annoncera à propos de Jéhovah à la génération. Ils viendront et révéleront sa justice au peuple qui va naître, qu’il a fait [cela]. – Psaume 22:27-31
Jéhovah est un Dieu fidèle. (Deutéronome 7:9) La foi d'Abraham en lui n'a pas été en vaine. Non seulement la semence d'Abraham devint comme “comme les étoiles des cieux et comme les grains de sable qui sont sur le bord de la mer”, mais aussi à travers elle les bénédictions se déverseraient sur toute l'humanité. (Genèse 22:17, 18) C'est à sa semence qu'ont été confiées les saintes déclarations de Dieu, et parmi elle la “semence” promise est apparue, le Messie. C'est la semence d'Abraham qui devait connaître Jéhovah à cause de leur alliance avec lui, et maintenant ceux qui mettaient leur foi en Christ et naissaient de nouveau pouvaient proclamer sa justice à toutes les "familles des nations", oui "le peuple qui va naître”. – Romains 3:1, 2; 9:4, 5; Galates 3:7-9
Sous la nouvelle alliance, des gens de toutes les nations seraient nés de Dieu, mais seuls les Juifs qui avaient été dans l'alliance précédente pourraient être nés “de nouveau”. Le médiateur de la nouvelle alliance, Jésus Christ, a validé la nouvelle alliance au moyen de son propre sang répandu. Quiconque exerce la foi dans “le sang de l’alliance" aura ses péchés pardonnés et naîtra de Dieu en entrant dans cette nouvelle alliance. – Galates 3:14-16; Révélation 7:14
Tout homme qui croit que Jésus est le Christ est né de Dieu, et tout homme qui aime celui qui a fait naître aime celui qui est né de celui-là. Par là nous pouvons savoir que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu et que nous pratiquons ses commandements. Car voici ce que signifie l’amour de Dieu: que nous observions ses commandements; et pourtant ses commandements ne sont pas pesants, parce que tout ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Et voici la victoire qui a vaincu le monde: notre foi. – 1 Jean 5:1-4
Toute personne née de Dieu “est vainqueur du monde”, comme Jésus le fut, en gardant l'intégrité et en ne faisant pas partie du monde dont Satan est le souverain. (Jean 12:31; 15:17-21) Combien cela était différent maintenant pour les gens des nations qui étaient auparavant “sans Christ, éloignés de l’état d’Israël et étrangers aux alliances de la promesse, et que vous n’aviez pas d’espérance et étiez sans Dieu dans le monde”. (Éphésiens 2:12) Ils avaient maintenant la même occasion que les Juifs de naître de Dieu et de devenir ses fils.
Mais maintenant, en union avec Christ Jésus, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang du Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux groupes en a fait un seul et a détruit le mur intermédiaire qui les séparait. Par le moyen de sa chair il a aboli l’inimitié, la Loi des commandements consistant en décrets, pour qu’il puisse créer, en union avec lui, les deux peuples en un seul homme nouveau et faire la paix; et pour qu’il puisse réconcilier pleinement les deux peuples en un seul corps pour Dieu, grâce au poteau de supplice, parce qu’il avait tué l’inimitié par le moyen de [sa personne]. Et il est venu et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous, ceux qui étaient loin, et la paix à ceux qui étaient proches, parce que c’est grâce à lui que nous, les deux peuples, nous avons accès auprès du Père par un seul esprit. – Éphésiens 2:13-18
Il n'y aurait plus de distinction entre un Juif et un Gentil sous la nouvelle alliance, car ils seraient tous deux également nés en tant que fils de Dieu. C'est à ces Gentils croyants que Jésus s'est référé quand il a dit: “Et j’ai d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les amène, et elles écouteront ma voix, et elles deviendront un seul troupeau, un seul berger”. – Jean 10:16; Romains 10:11, 12; Galates 3:26
La nouvelle alliance est en fait la restauration de l'alliance originelle de la vie que Jéhovah avait faite avec Adam, qui permet maintenant à tous ses descendants d'être complètement réconciliés avec Dieu par leur foi en Jésus-Christ. (2 Corinthiens 5:18, 19, Colossiens 1:20) Il n'y aura pas de troisième alliance nécessaire dans l’avenir. Jésus n'a pas fait “une alliance pour un royaume” avec ses disciples la nuit où il a été arrêté, comme l'enseigne la Société. À cette occasion, il promettait simplement qu’ils allaient recevoir le royaume, le moyen par lequel les bénédictions couleront vers l'humanité rachetée sous la nouvelle alliance, car le royaume de Dieu remplacera tous les gouvernements humains oppressifs présents. –Daniel 7:13, 14, 27; Luc 22: 29, 30; Révélation 3:21
La seule distinction qui subsistera à jamais sera celle de “l'Israël de Dieu”, qui avait sa racine fermement plantée dans l'alliance que Jéhovah avait faite avec Abraham. Puisque la racine était sainte, les 144’000 branches seraient aussi saintes, même si certaines des branches naturelles avaient été brisées (les juifs infidèles) et remplacées par des branches “sauvages” (les gentils croyants). – Romans 11:16; Révélation 7:4-8
Il serait bon de noter à ce moment que bien que les Juifs soient nés de Dieu comme ses fils, aucun d'eux n'a eu l'occasion de gouverner avec Christ dans son royaume céleste, c'est-à-dire avant l'apparition réelle de Christ; non, pas même Jean le Baptiste qui lui a préparé le chemin. C'est pourquoi Jésus a dit à son sujet: “Vraiment, je vous le dis: Parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’en a pas été suscité de plus grand que Jean le Baptiste; mais quelqu’un qui est un petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui”. (Matthieu 11:11) Le roi David était certainement le fils de Dieu, mais il n'avait pas l'espoir céleste. C'est pourquoi Jésus dit à Nicodème: “aucun homme n’est monté au ciel sauf celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme". – Jean 3:13; comparez avec Actes 2:34
Il est évident que pour qu’une personne puisse affirmer être née de Dieu comme son fils, il n'est pas nécessaire qu’elle ait l'espoir céleste. Il n'existe aucune base biblique pour suggérer que cette désignation a changée. Ceux qui gouverneront avec Christ seront choisis parmi les fils de Dieu. Ces futurs dirigeants peuvent être considérés comme des fils de Dieu dans un sens spécial, comme Dieu a parlé de son roi désigné, Salomon, “je deviendrai son père, et lui deviendra mon fils”. (2 Samuel 7:14) Tous ceux qui “hériteront la terre" seront fils de Dieu comme Adam était un “fils de Dieu" avant sa rébellion. (Matthieu 5:5, Luc 3:38) – it-1 pp. 899, Fils de Dieu.
“Une nation née en une seule fois”
Qui a [jamais] entendu parler d’une chose pareille? Qui a [jamais] vu choses pareilles? Un pays sera-t-il mis au monde dans les souffrances en un seul jour? Ou une nation naîtra-t-elle en une seule fois? Car Sion a été en travail et a aussi accouché de ses fils. – Ésaïe 66:8
La nouvelle alliance est entrée en vigueur à la Pentecôte de l’an 33 qui, selon le calendrier juif correspondait au 6 Sivan; c’est alors que l'ancienne alliance de la Loi devint obsolète. Il est intéressant de noter ce que le livre “Perspicace” dit à propos de cette date:
Selon la tradition juive, le jour de la Pentecôte correspondrait à celui où la Loi fut donnée au Sinaï et où Israël devint un peuple à part. C’est au début du troisième mois (Sivân) que les Israélites s’assemblèrent au Sinaï et reçurent la Loi (Exode 19:1). De même que Moïse fut utilisé comme médiateur pour faire entrer Israël dans l’alliance de la Loi, de même Jésus Christ, Médiateur de l’Israël spirituel*, fit entrer cette nouvelle nation dans la nouvelle alliance. – Volume 2 “Pentecôte” (*Note: le terme “Israël spirituel” ne se trouve pas dans la Bible)
Il avait fallut plusieurs centaines d’années pour que la nation d’Israël se forme. Et sa naissance, avec l'alliance faite au Mont Sinaï, avait été accompagnée de grandes douleurs d’accouchement. Mais, grâce à la nouvelle alliance, leur nouvelle naissance allait être étonnamment différente. Elle aurait lieu en un jour, avant même que “que les douleurs aient pu lui venir".
Avant même qu’elle ait commencé à être en travail, elle a accouché. Avant que les douleurs aient pu lui venir, elle a donné le jour à un enfant mâle. Qui a [jamais] entendu parler d’une chose pareille? Qui a [jamais] vu choses pareilles? Un pays sera-t-il mis au monde dans les souffrances en un seul jour? Ou une nation naîtra-t-elle en une seule fois? Car Sion a été en travail et a aussi accouché de ses fils. – Ésaïe 66:7,8
Sion, à Jérusalem, était le lieu où se tenait le temple de Jéhovah et où les fils de Dieu l'adoraient selon l'ancienne alliance de la Loi, quoiqu'ils la rompaient continuellement. Mais ce n'était pas cette Sion qu'Ésaïe prophétisait comme étant celle qui donnerait naissance à ses fils. Parce que l'arche sacrée était située dans le temple de Jéhovah sur Mont Sion, Sion en est venu a représenter la présence de Jéhovah et les réalités célestes. “Étude perspicace” nous dit:
Sion devint une montagne particulièrement sainte pour Jéhovah lorsque David y transféra l’Arche sacrée. La désignation “ Sion ” engloba plus tard l’emplacement du temple sur le mont Moria (où l’Arche fut apportée durant le règne de Salomon) et, de fait, toute la ville de Jérusalem (voir Is 1:8; 8:18; voir MONTAGNE DE RÉUNION). L’Arche étant associée à la présence de Jéhovah et Sion étant un symbole de réalités célestes, Sion fut qualifiée de demeure de Dieu et d’endroit d’où viennent le secours, la bénédiction et le salut. — Étude perspicace (vol. 2) p. 990
Avant son ascension au ciel, Jésus avait dit à ses disciples de ne pas se retirer de Jérusalem, “mais [de] continuer d’attendre ce que le Père a promis”. Alors que ses disciples avaient déjà été baptisés par Jean le Baptiste dans l'eau, en symbole de repentance pour le pardon des péchés et qu’ils se sont tournés vers Dieu pour être pardonnés, ils allaient être "dans de l’esprit saint d’ici peu de jours”. (Marc 1:4, 8; Actes 1:4) Comme le Père avait promis par le prophète Ésaïe, Sion allait donner naissance à ses fils et sa nouvelle nation était sur le point de naître en un seul jour, en une seule fois. Le récit d'Actes nous raconte ce qui s'est passé lorsque les douze apôtres et les cent-huit disciples de Jésus furent rassemblés:
Or, tandis que s’écoulait le jour de la [fête de la] Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu, et tout à coup il vint du ciel un bruit semblable à celui d’un violent coup de vent, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Et des langues comme de feu devinrent visibles pour eux et se distribuèrent, et il s’en posa une sur chacun d’eux, et ils se remplirent tous d’esprit saint et commencèrent à parler en d’autres langues, comme l’esprit leur accordait de s’exprimer. – Actes 2:1-4
En ce qui concerne l'Esprit, Jésus a dit à Nicodème que “Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Ainsi est tout homme qui est né de l’esprit”. (Jean 3:8) La dernière nuit avec ses disciples, Jésus leur avait promis “l’assistant, l’esprit saint, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites”. (Jean 14:26; 15:26; 16:7) Maintenant, en ce jour de Pentecôte, Dieu envoyait l’assistant promis en versant le Saint-Esprit sur les cent vingt disciples. Puisque l'esprit saint n'est pas visible, Dieu l'a rendu évident en l’accompagnant d’un bruit du ciel "semblable à celui d’un violent coup de vent", si puissant que la multitude rassemblée à Jérusalem pour la fête courut à la maison où les disciples étaient rassemblés. On pouvait entendre le bruit mais on ne voyait pas d’où il venait; l’esprit saint se manifesta alors par des “langues comme du feu qui se distribuèrent” sur chacun des cent vingt disciples qui le recevait. – Actes 2:2-6
Du fait de leur baptême, les disciples étaient “nés d’eau, ce qui rendit possible le pardon de leurs péchés une fois que le Christ aurai payé la rançon; ils pouvaient se présenter “lavés” devant Dieu. (1 Corinthiens 6:11) Dorénavant, ils étaient aussi baptisés d’un esprit saint qui les emplissait “de toute la plénitude que Dieu donne”, leur permettant de comprendre et de “saisir ce qu’est la largeur, et la longueur, et la hauteur, et la profondeur”. (Éphésiens 3:18, 19) Plein d'esprit saint, l'apôtre Pierre a pu expliquer à la foule qui s'était rassemblée la signification de ce qui venait de se produire, selon la prophétie de Joël: "Et après cela il arrivera à coup sûr que je répandrai mon esprit sur toute sorte de chair, et vraiment vos fils et vos filles prophétiseront. Quant à vos vieillards, ils rêveront des rêves. Quant à vos jeunes gens, ils verront des visions. Et même sur les serviteurs et sur les servantes en ces jours-là je répandrai mon esprit”. – Joël 2:28, 29
Avec l'effusion de son esprit saint, Jéhovah fit entrer en vigueur la nouvelle alliance, donnant ainsi naissance à sa nouvelle nation – sa maisonnée, composée des disciples de Christ. Comme prédit par son prophète Isaïe, sa nouvelle nation était "née en un seul jour", "en une seule fois". Ce n'était pas Sion, la ville de Jérusalem, qui a donné naissance à la nouvelle nation de Dieu, mais cela venait de Jéhovah lui-même: "Quant à moi, est-ce que je provoquerai la rupture et je ne provoquerai pas l’accouchement?” dit Jéhovah. “Ou est-ce que moi je provoque l’accouchement et je ferme réellement [la matrice]?” a dit ton Dieu”. – Ésaïe 66:8, 9
Jéhovah commença à jeter les bases de sa nouvelle nation avec ses douze apôtres et ses cent huit disciples, tous issus d'Abraham; avec "Christ Jésus lui-même [comme] la pierre angulaire de fondement".
(See summary)
En gardant "l'alliance en vigueur pour la multitude pendant une semaine [d'années]", Jéhovah a continué de choisir exclusivement parmi les fidèles juifs pendant encore trois ans et demi pour ajouter aux fondements de sa maisonnée jusqu'en 36 de notre ère, quand Corneille devint le premier gentil à être ajouté jusqu'à ce que le nombre total "destinés d’avance" de 144'000 soit complet. – Daniel 9:27; Actes 10:1, 44-48; Romains 11:13, 17-24; Éphésiens 2:19-22
De quelle utilité est un fondement, à moins qu'un bâtiment ne soit construit dessus? (Luc 6:47, 48; 14:29, 30) Un fondement est d'une taille spécifique, ayant des dimensions définies, et comprend la pierre angulaire. D'autre part, ce qui est construit dessus est seulement limité par ce que le fondement peut supporter. Après avoir établi le fondement le jour de la Pentecôte, Jéhovah a aussi immédiatement bâti dessus avec "environ trois mille âmes [qui] furent ajoutées". Ces trois mille avaient répondu à la parole de Pierre et par conséquent se sont repentis et ont été baptisés pour le pardon de leurs péchés. (Actes 2:37-41) Il est probable que Jéhovah a choisi un certain nombre d'entre eux pour les ajouter aux cent vingt pierres de fondement. Mais la plupart des disciples nouvellement baptisés ont été bâtis sur le fondement. Les deux deux pains confectionnés avec du grain qui venait de mûrir qui étaient présentés à Dieu à la Pentecôte sous l'ancienne alliance représentaient ces deux groupes: 1) Les disciples oints qui finiraient par être au nombre de 144’000 et qui étaient le fondement, avec Jésus comme la pierre angulaire de fondement; 2) Les innombrables autres, "tous ceux qui sont dans la disposition qu’il faut pour la vie éternelle", qui sont bâtis sur ce fondement et dont l'espoir naturel de vie sur la terre est assuré par Jéhovah. (Révélation 14:1, 3; 7:9, 10; Jean 3:16; Actes 13:48; 1 Jean 4:9) Les deux groupes ont été présentés devant Jéhovah ce jour-là; tous deux pris de l'humanité pécheresse comme cela était symbolisé les pains ayant été cuit au levain.
—Lévitique 23:16-20
Les cent vingt disciples oints d'esprit saint, en tant que pierres de fondation, et les trois mille qui ont été baptisés ce jour-là sont ainsi "nés de nouveau" et sont entrés dans la nouvelle alliance, devenant fils de Dieu pour une seconde fois puisque l’ancienne alliance n'était plus valide à partir de ce jour. Les Samaritains, et plus tard les Gentils, naîtront aussi de Dieu, mais pour la première fois. (Romains 8:14, Galates 4:4-7) De cette manière "toute la construction [était] harmonieusement assemblée, grandit pour être un temple saint pour Jéhovah", et "bâtis ensemble pour [former] un lieu où Dieu habite par [l’]esprit”. – Éphésiens 2:19-22; Hébreux 3:6; 1 Pierre 2:4-6
Tous ceux qui appartiennent à Jéhovah sont "nés d’eau" (par le baptême) et sont également nés d’esprit. C'est l'esprit de Dieu qui nous enseigne à connaître les choses de Dieu, "car l’esprit scrute toutes choses, même les choses profondes de Dieu … Mais l’homme physique ne reçoit pas les choses de l’esprit de Dieu, car elles sont une sottise pour lui; et il ne peut pas parvenir à [les] connaître, parce que c’est spirituellement qu’on les examine”. (1 Corinthiens 2:10-14) Tous les fidèles de Dieu ont l'esprit de Dieu, comme l'a reconnu un article de la Tour de Garde: "les chrétiens qui sont réellement oints … ne croient pas davantage qu’ils ont nécessairement plus d’esprit saint que leurs compagnons qui font partie des autres brebis”. – La Tour de Garde, 1er mai 2007, page 31
Nous sommes nés de Dieu, selon sa volonté et promesse, et sommes amenés dans la nouvelle alliance en étant adoptés comme ses fils et filles. En tant que tels nous devenons membres de sa maisonnée, certains comme des pierres de fondation, d'autres construits sur cette base; et si nous restons là, fidèles, nous hériterons des bénédictions que Jéhovah avait initialement destinées aux descendants d'Adam, si Adam était resté fidèle. – 2 Corinthiens 6:16-18; Genèse 1:27, 28; Psaume 37:10, 11, 29; Révélation 20:3, 4
Ne laissez personne vous voler votre précieuse relation avec votre Père céleste, car vous avez été achetés à un prix et été amenés dans la nouvelle alliance, nés de l'eau (par votre baptême) et de l'Esprit (généreusement versé sur nous), ce qui a été rendu possible par le "sang de l'alliance". – 1 Corinthiens 6:19, 20; 7:23
Cependant, lorsque la bonté et l’amour pour l’homme de la part de notre Sauveur, Dieu, se sont manifestés, ce n’est pas en raison des œuvres de justice que nous avions accomplies, mais selon sa miséricorde qu’il nous a sauvés grâce au bain qui nous a fait venir à la vie et grâce à notre renouvellement par de l’esprit saint. Cet [esprit], il l’a richement répandu sur nous par Jésus Christ notre Sauveur, pour que, après avoir été déclarés justes par la faveur imméritée de celui-là, nous devenions héritiers selon une espérance de vie éternelle. – Tite 3:4-7
“la nouvelle naissance” expliquée
Certains peuvent considérer les paroles de l'apôtre Pierre quand il a dit que "il nous a fait naître de nouveau à travers la résurrection de Jésus-Christ pour une espérance vivante pour un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se souiller, ni perdre son éclat. Il vous est réservé dans le ciel, à vous“. (1 Pierre 1:3, 4, Bible Segond 21) Ne signifie-t-il pas que les chrétiens sont “nés de nouveau”?
Contrairement à l'idée que beaucoup soutiennent, c'est-à-dire qu'une personne est née “de la chair”, selon sa naissance naturelle ou physique, puis née de nouveau “de l’esprit" quand il accepte le Christ, Jésus lui-même a clairement indiqué que ces deux événements n'ont rien de commun quand il dit: “Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’esprit est esprit”. (Jean 3:6) En d'autres termes, une personne n'est pas d'abord née de la chair, puis née de nouveau de l'esprit. Alors, qu'est-ce que Pierre a voulu dire par “il nous a fait naître de nouveau … pour une espérance vivante”? – 1 Pierre 1:3
Le mot grec dans cette instance rendu par “né de nouveau” selon certaines traductions de la Bible est αναγέννησις (anagénèse). Dans la plupart des dictionnaires grec-français, il est traduit par “nouvelle naissance”. Notez que ce n'est pas l'expression que Jésus a utilisée, γεννηθή άνωθεν (gennithi' a'nothen), né de nouveau, quand il parlait à Nicodème. Ainsi, beaucoup de traductions de la Bible citent Pierre comme ceci: “Béni soit Dieu, le Père de Jésus Christ, notre Seigneur! Comme sa miséricorde est grande! En ressuscitant Jésus Christ d’entre les morts, il nous a donné une vie nouvelle et une vivante espérance”. (Bible des Peuples, comparer avec votre propre Bible)
Pierre ne contredisait pas ce que Jésus avait déjà dit au sujet de la nécessité pour les Juifs de naître de nouveau. Pierre pointait vers quelque chose de nouveau, quelque chose qui n'avait pas encore existé avant cette époque. C'était une nouvelle naissance pour une nouvelle “espérance vivante grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne peut se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir, tenu en réserve dans les cieux”. (TNM) Et elle appartenait à ceux qui avaient été choisis et oints par Jéhovah pour gouverner avec son Fils dans son royaume, et rendue possible par la résurrection de Jésus, "le premier-né d’entre les morts". (Colossiens 1:18) Aucun des hommes fidèles de Dieu ne connaissait ce nouvel espoir, pas même Jean le Baptiste, à propos duquel Jésus a dit qu'il n'y avait pas eu de plus grand que lui parmi ceux nés des femmes, et pourtant, le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. – Matthieu 11:11
Un autre point indiquant que Jésus, en parlant de la nécessité d'être “né de nouveau”, ne se référait pas à la “nouvelle naissance” dont parle l'apôtre Pierre, c'est quand il a dit à Nicodème: “Tu es un enseignant d’Israël et pourtant tu ne sais pas ces choses?” (Jean 3:10) En tant qu'enseignant d'Israël, Nicodème aurait dû connaître la promesse de Dieu concernant l'établissement d'une nouvelle alliance avec son peuple. (Jérémie 31:31-34, hébreux 8:7-13) Il était sûrement aussi familier avec le dessein de Dieu de susciter un prophète comme Moïse, qui deviendrait le médiateur, comme Moïse, de cette nouvelle alliance. (Deutéronome 18:18; Hébreux 8:6) C'est pourquoi, en tant qu'enseignant, il aurait pu comprendre la nécessité d'être introduit dans la nouvelle alliance. Mais Nicodème ne pouvait pas connaître la “nouvelle naissance”, l'appel céleste que Pierre explique, car Jéhovah ne l'a révélé qu'après l'effusion de son esprit saint à la Pentecôte. C'était son saint secret. (Romains 16:25, 26, Ephésiens 1:8-14) Puisqu'il n'y avait aucun moyen pour Nicodème d'avoir su de la “nouvelle naissance”, il eut été hautement improbable pour Jésus de critiquer son manque de connaissance à ce sujet.
De toute évidence, les termes “né de nouveau” et “nouvelle naissance” ne sont pas interchangeables. Ils ne signifient pas la même chose.
Les Juifs sont nés comme une nation au Mont Sinaï, et sont devenus le peuple de Dieu quand ils sont entrés dans l'alliance avec Dieu. Toute la nation, “chaque homme d’Israël", y compris leurs petits et leurs femmes, furent inclus dans cette alliance, “afin de vous établir aujourd'hui comme son peuple et qu'il peut se prouver votre Dieu”. (Deutéronome 29:10-13) Cette alliance a été faite avec la descendance d'Abraham afin de produire la Semence promise, sauvegardant ainsi la lignée par laquelle le Messie viendrait par le moyen duquel “toutes les nations de la terre se béniront certainement”, selon la promesse de Dieu à Abraham. – Genèse 22:16-18, Matthieu 1:1-16, Luc 3:23-34
Dieu a aussi prédit qu'après que cette alliance eût accompli son dessein divin, il ferait alors une nouvelle et meilleure alliance avec son peuple, rendant ainsi obsolète l'ancienne alliance. Nicodème, un chef et un enseignant parmi les Juifs, aurait dû être familier avec la promesse de Dieu d'une nouvelle alliance, comme prédit par le prophète Jérémie. (Jérémie 31:31-34, Hébreux 8:7-9, 13) Quand il ne parvint pas à comprendre les paroles de Jésus: "Vous devez naître de nouveau", Jésus l'a réprimandé en lui disant: “Tu es un enseignant d’Israël et pourtant tu ne sais pas ces choses?" (Jean 3:7, 9, 10) Il est clair que non seulement Nicodème, mais tous les Juifs auraient dû attendre le Messie ainsi que la promesse de Dieu de faire une nouvelle alliance avec eux.
Étant le peuple de Dieu sous l'ancienne alliance, les Juifs devaient être "nés de nouveau" en entrant dans la nouvelle alliance à la conclusion de l'ancienne; mais comment le pourraient-ils s'ils rejetaient le médiateur de cette nouvelle alliance? (Hébreux 9:13-15) Ce n'est qu'en entrant dans la nouvelle alliance qu'ils pourraient hériter de la promesse que Dieu leur avait faite, "vous, vous deviendrez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte”, car c’est par le moyen de cette nouvelle alliance que cela devait être accompli. (Exode 19:5, 6) C'est pourquoi Jésus dit à Nicodème: "Si quelqu’un ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu”. – Jean 3:3
Quand Jésus dit à Nicodème que "quelqu’un" [de vous, le peuple Juif] doit être né "de nouveau" pour voir le royaume de Dieu, il ne se référait pas aux "peuples des nations", les Gentils, qui n'avait pas été auparavant dans l'ancienne alliance, mais étaient "éloignés de l’état d’Israël et étrangers aux alliances de la promesse". (Éphésiens 2:11-18; Matthieu 15:24) Pourtant, par leur foi en Jésus, les peuples des nations pouvaient maintenant devenir aussi le peuple de Dieu, sous la nouvelle alliance; non pas comme des prosélytes, mais comme de véritables "fils de Dieu". (Romains 10:12; Galates 3:26; Ephésiens 2:19-22; 1 Jean 3:9; 5:1) Les Juifs et les Gentils sont tous deux "nés de Dieu" lorsqu'ils sont baptisés, en obéissance au commandement de Jésus, et à ce moment ils reçoivent "le don gratuit de l'esprit saint". Ainsi, ils sont "nés d'eau et d'esprit". Cela était vrai aussi dans le cas de Jésus. (Matthieu 3:16-17, 28:19, comparer Actes 2:38; 8:14-17; 10:47; 11:15-17; 19: 1-6; 1 Pierre 3:21) C'est seulement par le moyen de cette nouvelle alliance que chacun peut jouir d'une relation personnelle avec Dieu, comme il l'a prédit: "je deviendrai leur Dieu, et eux deviendront mon peuple”. – Jérémie 31:33; Actes 15:14-18
Au moment de son baptême, la personne reçoit également les avantages de la rançon, y compris le pardon de ses péchés passés. (1 Jean 2:3, 12) Il est maintenant un membre de la maison de Dieu, c’est à dire son temple saint, "un lieu où Dieu habite par [l’]esprit". (Éphésiens 2:21, 22; 3:5, 6; 1 Corinthiens 3:16, 17) Tant qu'il demeure dans le temple de Dieu, il est assuré d'hériter du royaume de Dieu, ce qui signifie la vie éternelle que Dieu a promise et comme Jésus l’a dit à Nicodème. (Jean 3:16; Jude 21; Hébreux 6:4-6; Matthieu 13:40-43) La grande majorité de l'humanité vivra ici même sur la terre, selon le dessein original de Dieu pour Adam et sa progéniture; tandis qu'un petit nombre est choisi par Dieu parmi les disciples du Christ pour gouverner avec Jésus dans son royaume céleste, par lequel Dieu apportera les bénédictions d'abord promises à Abraham aux nations. – Daniel 7:13,14, 27; Matthieu 5:5; 6:10; 19:27, 28, Révélation 3:21; 20: 6
Résumé:
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“Nés de nouveau" ne se réfère pas à une sorte de résurrection spirituelle.
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La nation d'Israël est née comme peuple de Dieu au mont Sinaï lorsque Dieu a fait l'alliance avec eux, avec Moïse comme médiateur, “dans le but de t’établir aujourd’hui comme son peuple et pour qu’il se montre ton Dieu”. – Deutéronome 29:12, 13
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Dieu a prédit: “Voyez: des jours viennent”, c’est là ce que déclare Jéhovah, “et vraiment je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle; non pas [une alliance] comme l’alliance que j’ai conclue avec leurs ancêtres … je mettrai ma loi au-dedans d’eux, et dans leur cœur je l’écrirai. Oui, je deviendrai leur Dieu, et eux deviendront mon peuple”. (Jérémie 31:31-33; Hébreux 8:6-13) Remarquez que, avec la nouvelle alliance, ils renouvelleraient leur relation avec Dieu en tant que peuple; il deviendrait leur Dieu à nouveau, et ils seraient de nouveau son peuple.
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La nouvelle alliance prédite est devenue opérationnelle le jour de la Pentecôte, avec Jésus comme médiateur, quand il a répandu l'esprit saint sur les cent vingt disciples. – Actes 2:1-42; Hébreux 9:13-15, 18-22
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La prophétie d'Ésaïe a été accomplie à la Pentecôte: "Avant même qu’elle ait commencé à être en travail, elle a accouché. Avant que les douleurs aient pu lui venir, elle a donné le jour à un enfant mâle. Qui a [jamais] entendu parler d’une chose pareille? Qui a [jamais] vu choses pareilles? Un pays sera-t-il mis au monde dans les souffrances en un seul jour? Ou une nation naîtra-t-elle en une seule fois? Car Sion a été en travail et a aussi accouché de ses fils”. (Ésaïe 66:7, 8) Les Juifs, qui ont exercé la foi dans le médiateur Christ Jésus sont devenus la nation qui est née en une seule fois, en un seul jour. Ils étaient ainsi nés de nouveau, devenant de nouveau le peuple de Dieu alors qu'il était de nouveau leur Dieu. Les Juifs qui n'ont pas réussi à entrer dans la nouvelle alliance, en rejetant le médiateur, ne seraient plus le peuple de l'alliance de Dieu. (Paul dans sa lettre aux Galates illustre les deux alliances en les comparant à la naissance du fils d'Agar et du fils de Sara) – Galates 4:21-31; Romains 10:1-4; Hébreux 8:13
Nicodème, en tant qu'enseignant d'Israël, aurait dû connaître ces prophéties, comme Jésus lui a indiqué. (Jean 3:9, 10) Lorsqu'il alla rendre visite à Jésus cette nuit-là, il eu le privilège d'être instruit par le médiateur de la nouvelle alliance. C'est ce que Jésus voulait lui faire comprendre.
Les termes "né de nouveau" et "nouvelle naissance" ne sont pas interchangeables. Ils ne se réfèrent pas à la même chose! Alors que "né de nouveau" s'appliquait aux Juifs du premier siècle qui étaient dans l'ancienne alliance mais qui devaient être introduits dans la nouvelle alliance à la conclusion de l'ancienne (comme nous l'avons vu plus haut), la "nouvelle naissance" mentionnée par Pierre se réfère à celle des disciples de Jésus qui gouverneront avec lui dans son royaume céleste. (1 Pierre 1:3-5) Cette espérance de vie céleste est quelque chose de nouveau, car elle n'existait pas avant le temps de Jésus. Elle est restée le “saint secret" de Dieu (le mystère) jusqu’à ce qu'il commence à s'accomplir, en commençant par le choix des douze apôtres, et ne s'appliquant qu'à ceux qui sont choisis par Dieu et dont le nombre atteindra finalement 144'000. (Révélation 14:1, 3, Romains 16:25, 26, 1 Corinthiens 2:7) Même Jean le Baptiste, le plus grand "parmi ceux nés de femmes", n'était pas parmi eux et il ne savait rien de ce nouvel espoir qui leur était réservé. (Matthieu 11:11; 25:34-46) Tout le peuple de Dieu est "né d'eau et d'esprit", mais tous ne bénéficient pas de la "nouvelle naissance".
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Notes
En ce qui concerne les deux pains présentés le jour de la Pentecôte, Étude perspicace (vol. 2) p. 528, stipule:
Le fait qu’à la Pentecôte on présentait à Jéhovah deux pains, confectionnés avec du grain qui venait de mûrir, indique que l’accomplissement ne concernerait pas qu’une seule personne. Peut-être faut-il y voir aussi que ceux qui deviendraient des disciples de Jésus Christ engendrés de l’esprit seraient pris de deux groupes d’humains sur la terre d’abord d’entre les Juifs selon la chair, qui étaient circoncis, puis, plus tard, d’entre toutes les autres nations du monde, les Gentils.
Le second pain présenté à Jéhovah à la Pentecôte ne peut pas symboliser les Gentils engendrés par l'Esprit, car les Gentils n'ont été présentés à Jéhovah que trois ans et demi plus tard, avec le baptême et l'onction de Corneille. (Actes 10:44-48) Puisque les deux pains ont été présentés ensemble et pour qu'ils aient une signification, ils doivent également représenter “deux groupes” qui étaient présents à cette occasion ensemble, à savoir les cent vingt disciples oints et les trois mille hommes qui se sont immédiatement joint à eux et qui n'étaient pas oints de l'esprit, mais qui furent aussi baptisés et présentés à Jéhovah en étant introduits dans la nouvelle alliance. Ce second groupe, ou pain, serait pris en charge par ceux qui avaient été oints à cette fin, et donc les deux groupes étaient “bâtis ensemble pour [former] un lieu où Dieu habite par [l’]esprit". Il est significatif de noter ce que Étude perspicace (vol. 2) p. 527 note: “Une fois les pains balancés, le grand prêtre prenait l’un d’eux et le deuxième était partagé entre tous les prêtres qui officiaient". – Luc 12:42-44; Jean 21:15-17; Actes 2:1-4, 37-42, Ephésiens 2:21, 22; 1 Pierre 5:2-4
Une autre raison pour laquelle le second pain ne peut pas représenter les gentils engendrés de l’esprit est en raison de la promesse de Jéhovah dans le cadre de son alliance faite au Mont Sinaï avec seulement les Israélites naturels:
“Et maintenant, si vous obéissez strictement à ma voix et si vous gardez vraiment mon alliance, alors, à coup sûr, vous deviendrez mon bien particulier parmi tous les [autres] peuples, car toute la terre m’appartient. Et vous, vous deviendrez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte". Ce sont là les paroles que tu diras aux fils d’Israël. – Exode 19:5, 6
Puisque la fête de la Pentecôte (aussi connue sous le nom de "fête de la moisson", "fête des semaines" et "le jour des premiers fruits mûrs") faisait partie de la Loi "énoncée à tout le peuple" par Moïse en relation avec l'alliance que Jéhovah a faite avec eux, si le second pain présenté à Jéhovah ce jour-là représentait vraiment les "disciples de Jésus Christ engendrés de l’esprit" pris parmi les gentils, alors cela signifierait que Jéhovah, dès la mise en place de son alliance, disait à son peuple que la promesse de devenir “un royaume de prêtres et une nation sainte” leur était inaccessible, et que chaque année, il leur était rappelé à la même date qu’ils seraient finalement remplacés par des gens des nations. (Exode 23:16; Nombres 28:26; Hébreux 9:19, 20) Cela priverait de sens tous ses appels futurs à son peuple pour qu’il revienne à lui, ainsi que ses promesses; cela serait même hypocrite, puisqu’il aurait déjà décidé depuis le commencement de les rejeter, si vraiment le second pain représentait les gentils oints. – 2 Chroniques 36:15; Jérémie 44:4, 5
Mais Jéhovah n'est pas le genre de Dieu qui fait de fausses promesses, comme Étude perspicace (vol. 1) p. 799 nous assure:
Jéhovah Dieu est la Source de la véritable espérance, Celui qui est capable de tenir toutes ses promesses et de combler les espoirs de ceux qui lui font confiance. Par le moyen de sa faveur imméritée, il a donné au genre humain “ consolation […] et bonne espérance ”. (2Th 2:16.) De tout temps il a été l’espoir des justes. On l’a appelé “ l’espoir d’Israël ” et ‘ l’espoir des ancêtres ’ d’Israël (Jr 14:8; 17:13; 50:7), et nombreuses sont les expressions d’espoir et de confiance en lui dans les Écritures hébraïques. Dans sa bonté de cœur à l’égard de son peuple, alors même que les Israélites partaient en exil pour lui avoir désobéi, il leur dit “ Moi je connais bien les pensées que je pense à votre égard, […] pensées de paix et non de malheur, pour vous donner un avenir et un espoir. ” (Jr 29:11). Cette promesse de Jéhovah permit aux Israélites fidèles de garder foi et espoir durant leur exil à Babylone; elle fortifia considérablement des hommes comme Ézékiel et Daniel, car Jéhovah avait déclaré “Il existe un espoir pour ton avenir, […] et à coup sûr les fils reviendront dans leur territoire”. (Jr 31:17). Cette espérance devint réalité lorsqu’un reste de Juifs fidèles revint en 537 av. n. è. pour reconstruire Jérusalem et son temple. — Ezr 1:1-6
