BaruQ
Nourriture pour les Témoins de Jéhovah réfléchis
“‘Mais toi, tu ne cesses de chercher pour toi de grandes choses. Ne continue pas à chercher. Car voici que je fais venir un malheur sur toute chair’, c’est là ce que déclare Jéhovah, ‘et vraiment je te donnerai ton âme pour butin dans tous les lieux où tu iras.’”
Avertissement: ce site ne prétend pas détenir la vérité. Le lecteur devrait être capable de faire preuve de discernement, examinant soigneusement les Écritures pour voir si ces choses sont ainsi. (Actes 17:11)
Meleti Vivlon - Beroean Pickets
Le rôle des femmes
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"Vers ton mari sera ton désir, et lui te dominera.” – Genèse 3:16

Nous n'avons qu'une idée partielle de ce que le rôle des femmes dans la société humaine aurait dû être car le péché a faussé la relation entre les sexes. Reconnaissant comment les traits masculins et féminins seraient déformés en raison du péché, Jéhovah a prédit le résultat dans Genèse 3:16 et nous pouvons voir la réalisation de ces mots en évidence partout dans le monde aujourd’hui. En fait, la domination de l’homme sur la femme est tellement omniprésente qu'elle passe souvent pour la norme plutôt que pour l'aberration qu'elle est vraiment.
Tout comme la pensée apostate, la discrimination masculine aussi a infecté la congrégation chrétienne. La congrégation des Témoins de Jéhovah voudrait nous faire penser qu’elle seule comprend le rapport approprié qui devrait exister dans la congrégation chrétienne entre hommes et femmes. Malheureusement, sa propre littérature prouve que ce n'est pas le cas.

Où l’on relègue Déborah à un rang inférieur
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Le livre Étude perspicace reconnaît que Deborah était une prophétesse en Israël, mais ne reconnaît pas son rôle distinctif en tant que juge. Il donne cette distinction à Barak. (voir it-1 p. 603)
Ceci demeure notre position, comme en témoignent ces extraits de la Tour de Garde du premier Août 2015:
La première fois que la Bible parle de Débora, elle la présente comme “une prophétesse”. Dans le récit biblique, ce qualificatif la distingue, mais elle n’est pas la seule à l’avoir reçu. Débora a une autre responsabilité. Elle règle manifestement des conflits en faisant connaître les réponses de Jéhovah aux problèmes qui surviennent (Juges 4:4, 5).
Débora vit dans la région montagneuse d’Éphraïm, entre Béthel et Rama. Assise sous un palmier, elle sert le peuple, comme Jéhovah le lui a ordonné.
"Elle sert le peuple"? Le rédacteur ne peut même pas se servir du mot que la Bible utilise.
Or Débora, une prophétesse, la femme de Lappidoth, jugeait Israël à cette même époque. Elle habitait sous le palmier de Débora, entre Rama et Béthel, dans la région montagneuse d’Éphraïm; et les fils d’Israël montaient vers elle pour le jugement. – Juges 4:4, 5
Au lieu de reconnaître Deborah en tant que juge, l'article continue la tradition de la Watchtower qui consiste à attribuer ce rôle à Barak, bien qu'il ne soit jamais mentionné dans les Écritures comme étant un juge.
Il l’a chargée de faire appel à un homme d’une grande foi, le juge Baraq, et de lui ordonner de se lever contre Sisera.
Discrimination sexistes dans la traduction
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En Romains 16:7, Paul envoie ses salutations à Andronicus et Junia qui sont marquants parmi les apôtres. Or, Junia en grec est un nom de femme. Il est dérivé du nom de la déesse païenne Junon à qui les femmes faisaient des prières pour les aider pendant l'accouchement. La Traduction du Monde Nouveau remplacent ce nom par "Junias", qui est un nom inventé qui ne se trouve nulle part dans la littérature grecque classique. Junia, d'autre part, est commun dans les textes et fait toujours référence à une femme [1].
Pour être juste envers les traducteurs de la TMN, cette opération de changement de sexe est effectuée dans la plupart des traductions de la Bible. Pourquoi? Il faut supposer que l’orgueil masculin est en jeu. Les dirigeants de l'Église – tous des hommes – à travers les âges, ne pouvaient pas supporter l'idée d'une apôtre féminine.
[1] Un seul exemple du nom masculin est connu dans la littérature grecque existante. [retour]
Note:
L’expression utilisée par l’apôtre Paul, οἵτινές εἰσιν ἐπίσημοι ἐν τοῖς ἀποστόλοις, est traduite par “qui sont des hommes marquants parmi les apôtres”. Celle-ci pourrait aussi signifier qu’Andronicus et Junia jouissaient d’une excellente réputation auprès des apôtres. C’est la leçon que retient le livre “perspicace” à l’entrée Junias) Nous remarquerons cependant que le mot “hommes“ utilisé dans la Traduction du Monde Nouveau est un ajout qui ne se trouve pas dans le texte original. Une traduction plus précise serait “qui sont remarquables parmi les apôtres”. Baruq
Comment Jéhovah considère les femmes
Un prophète est une personne qui parle sous inspiration. En d'autres termes, un être humain qui sert de porte-parole de Dieu, ou son canal de communication. Que Jéhovah utilise les femmes dans ce rôle nous aide à voir comment il considère les femmes. Cela devrait aider les hommes à ajuster leur pensée malgré la discrimination qui se glisse en raison du péché que nous avons hérité d'Adam. Voici quelques-unes des prophètes féminines que Jéhovah a utilisé au fil du temps:
Alors Miriam la prophétesse, la sœur d’Aaron, prit un tambourin dans sa main; et toutes les femmes se mirent à sortir avec elle, avec tambourins et danses. – Exode 15:20
Hilqia le prêtre, Ahiqam, Akbor, Shaphân et Asaïa allèrent donc chez Houlda la prophétesse, la femme de Shalloum le fils de Tiqva le fils de Harhas, le responsable des vêtements; elle habitait à Jérusalem, dans le second quartier; et ils se mirent à lui parler. – 2 Rois 22:14
Déborah était à la fois prophète et juge en Israël. – Juges 4:4, 5
Or il y avait Anne, une prophétesse, la fille de Phanouël, de la tribu d’Asher (cette femme était très avancée en âge, et elle avait vécu avec un mari pendant sept ans depuis sa virginité). – Luc 2:36
Nous sommes entrés dans la maison de Philippe l’évangélisateur, qui était l’un des sept hommes, et nous sommes restés chez lui. Cet homme avait quatre filles, des vierges, qui prophétisaient. – Actes 21:8, 9
Pourquoi est-ce important
L'importance de ce rôle est confirmée par les paroles de Paul:
Et Dieu a placé ceux-ci dans la congrégation: premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des enseignants; puis des œuvres de puissance, puis des dons de guérisons; des aides utiles, des aptitudes à diriger, différentes langues. – 1 Corinthiens 12:28
Et il a donné certains comme apôtres, certains comme prophètes, certains comme évangélisateurs, certains comme bergers et enseignants. – Éphésiens 4:11
On ne peut s'empêcher de remarquer que les prophètes figurent en deuxième place, devant les enseignants, les bergers et bien avant ceux qui ont des capacités à diriger.
Deux passages controversés
De ce qui précède, il semblerait évident que les femmes devraient avoir un rôle apprécié dans la congrégation chrétienne. Si Jéhovah parlait à travers elles, les poussant à exprimer des expressions inspirées, il semblerait incohérent d'avoir une règle exigeant que les femmes gardent le silence dans la congrégation. Comment pouvons-nous présumer de faire taire une personne par laquelle Jéhovah a choisi de parler? Une telle règle pourrait sembler logique dans nos sociétés dominées par les hommes, mais cela irait clairement en conflit avec le point de vue de Jéhovah comme nous l'avons vu jusqu'ici.
Compte tenu de cela, les deux expressions suivantes de l'apôtre Paul semblent totalement en désaccord avec ce que nous avons appris jusqu'ici.
Comme dans toutes les congrégations des saints, que les femmes se taisent dans les congrégations, car il ne leur est pas permis de parler; mais qu’elles soient soumises, comme aussi la Loi le dit. Si donc elles veulent apprendre quelque chose, qu’elles interrogent leurs propres maris à la maison, car il est honteux pour une femme de parler dans une congrégation. – 1 Corinthiens 14:33-35
Que la femme apprenne en silence, en toute soumission. Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ou de dominer sur l’homme, mais qu’elle soit dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite. Et Adam n’a pas été trompé; mais la femme, ayant été complètement trompée, est tombée dans la transgression. Cependant elle sera préservée grâce à la maternité, à condition qu’elles demeurent dans la foi et l’amour et la sanctification, avec du bon sens. – 2 Timothée 2:11-15
Aujourd'hui, il n'y a pas de prophètes, même si on nous dit de traiter le Collège Central comme tel, c'est-à-dire le canal de communication désigné par Dieu. Néanmoins, les jours où quelqu'un se levait dans la congrégation et prononçait les paroles de Dieu sous inspiration sont finis depuis longtemps. (Qu'ils reviennent dans le futur, seul le temps le dira.) Cependant, lorsque Paul a écrit ces mots, il y avait des prophètes féminines dans la congrégation. Paul a-t-il inhibé la voix de l'esprit de Dieu? Cela semble très peu probable.
Les hommes qui utilisent la méthode de l’eisegèse pour l'étude de la Bible – la démarche d'interprétation d'un texte de manière suggestive – ont fait usage de ces versets pour taire la voix des femmes dans la congrégation. Soyons différents. Approchons ces versets avec humilité, sans préjugés, et efforçons-nous de discerner ce que la Bible dit vraiment.
Paul répond à une lettre
Examinons d'abord les paroles de Paul aux Corinthiens. Nous allons commencer par une question: pourquoi Paul a-t-il écrit cette lettre?
Ceux de la maison de Chloé on attiré son attention sur le fait qu’il y avait de sérieux problèmes dans la congrégation corinthienne (1 Corinthiens 1:11). Il y avait un cas notoire de répugnante immoralité sexuelle qui n’était pas traité (1 Corinthiens 5:1, 2). Il y avait des querelles, et des frères portaient d’autres frères devant les tribunaux (1 Corinthiens 1:11; 6:1-8). Il percevait le danger que les intendants de la congrégation se considèrent supérieurs à leurs compagnons (1 Corinthiens 4:1, 2, 8, 14), qu’ils aillent au-delà des choses écrites et qu’ils se vantent. – 1 Corinthiens 4:6, 7
Après les avoir conseillés sur ces questions, il déclare: “Or, en ce qui concerne les choses à propos desquelles vous avez écrit …” (1 Corinthiens 7:1). Toujours en ayant à l’esprit la situation dans la congrégation qui lui a été rapportée, il commence à répondre aux problèmes au sujet desquels les anciens de Corinthe l'ont questionné.
Il est clair que les frères et sœurs de Corinthe avaient perdu leur vision quant à l'importance relative des dons qui leur avaient accordés par l'esprit saint. En conséquence, beaucoup essayaient de parler en même temps et il y avait de la confusion lors de leurs rassemblements; une atmosphère chaotique prévalait qui pourrait vraisemblablement éloigner les convertis potentiels. (1 Corinthiens 14:23) Paul leur montre que s'il y a beaucoup de dons, il n'y a qu'un seul esprit qui les unit tous (1 Corinthiens 12:1-11) et que, comme dans un corps humain, même le membre le plus insignifiant est très apprécié. (1 Corinthiens 12:12-26) Il emploie tout le chapitre 13 à démontrer que leurs dons prestigieux ne sont rien par rapport à la qualité qu'ils doivent posséder: l'amour! En effet, si elle abondait dans la congrégation, tous leurs problèmes disparaîtraient.
Ayant établi cela, Paul montre que de tous les dons, la préférence devrait être donnée à la prophétie parce qu’elle édifie la congrégation. – 1 Corinthiens 14:1, 5
À ce stade, nous voyons que Paul enseigne que l'amour est l'élément le plus important de la congrégation, que tous les membres sont appréciés, et de tous les dons de l'esprit, celui qui est le plus profitable est le don de prophétie. Ensuite, il dit: “Tout homme qui prie ou qui prophétise en ayant quelque chose sur la tête fait honte à son chef; mais toute femme qui prie ou qui prophétise la tête découverte fait honte à son chef.” – 1 Corinthiens 14:4, 5
Comment pourrait-il exalter la vertu de prophétiser et permettre à une femme de prophétiser avec la tête couverte tout en obligeant les femmes à se taire? Cela est clairement contradictoire et n'a donc aucun sens. Il manque quelque chose et nous devons approfondir le sujet.
Le problème de la ponctuation
Regardons de nouveau les versets controversés, mais cette fois-ci dans le contexte.
En outre, que deux ou trois prophètes parlent, et que les autres discernent le sens. Mais s’il vient une révélation à un autre alors qu’il est assis là, que le premier se taise. Car vous pouvez tous prophétiser l’un après l’autre, pour que tous apprennent et que tous soient encouragés. Et [les dons de] l’esprit des prophètes doivent être maîtrisés par les prophètes. Car Dieu est [un Dieu], non pas de désordre, mais de paix.
Comme dans toutes les congrégations des saints, que les femmes se taisent dans les congrégations, car il ne leur est pas permis de parler; mais qu’elles soient soumises, comme aussi la Loi le dit. Si donc elles veulent apprendre quelque chose, qu’elles interrogent leurs propres maris à la maison, car il est honteux pour une femme de parler dans une congrégation.
Comment? Est-ce de chez vous que la parole de Dieu est sortie, ou est-ce seulement jusqu’à vous qu’elle est parvenue?
Si quelqu’un pense être prophète ou pense avoir un don de l’esprit, qu’il reconnaisse les choses que je vous écris, parce qu’elles sont le commandement du Seigneur. Mais si quelqu’un est ignorant, il reste ignorant. Par conséquent, mes frères, continuez à rechercher avec zèle [le don de] prophétie, et pourtant n’interdisez pas de parler en langues. Mais que tout se fasse décemment et avec ordre. – 1 Corinthiens 14:29-40
Nous devons d'abord être conscients que dans les écrits grecs classiques du premier siècle, il n'y a pas de séparations de paragraphes, de ponctuation ni de numérations de chapitres et de versets. Tous ces éléments ont été ajoutés beaucoup plus tard. C'est au traducteur de décider où il pense qu'ils devraient être mis pour transmettre le sens à un lecteur moderne.
Les traducteurs de la Traduction du Monde Nouveau des Saintes Écritures ont jugé bon de diviser le verset 33 en deux phrases et de diviser davantage la pensée en créant un nouveau paragraphe. Cependant, de nombreux traducteurs de la Bible laissent le verset 33 comme une seule phrase.
Et si les versets 34 et 35 étaient une citation que Paul fait de la lettre corinthienne? Ailleurs, Paul cite ou fait clairement référence à des mots et des pensées qui lui sont exprimés dans leur lettre. (Par exemple, regardez chacune de ces références bibliques: 1 Corinthiens 7:1; 8:1; 15:12, 14. Notez que de nombreux traducteurs ont encadré les deux premiers versets entre guillemets, bien que ces marques n'existaient pas dans le grec original). Ce qui semble appuyer cette compréhension est l'utilisation que Paul fait du participe disjonctif grec eta (ἤ) deux fois au verset 36 qui peut signifier “ou bien, que …” mais qui est également utilisé comme un contraste narquois vis-à-vis de ce qui a été dit précédemment.
C'est la manière grecque de dire: "Vraiment!" ou "Est-ce que tu plaisantes?" ou "Quelles bêtises!”. À titre de comparaison, considérez ces deux versets écrits à ces mêmes Corinthiens:
Ou bien, n’y a-t-il que Barnabas et moi qui n’ayons pas le droit de nous dispenser de [tout] travail [profane]? – 1 Corinthiens 9:6
Ou bien “excitons-nous la jalousie de Jéhovah”? Nous ne sommes pas plus forts que lui, n’est-ce pas? – 1 Corinthiens 10:22
Lisez-les à nouveau et remplacez le "ou" (Gr. Eta) par l'une des trois traductions alternatives ci-dessus et vérifiez si cela ne fonctionne pas aussi bien, voire mieux.
La Traduction du Monde Nouveau traduit le premier eta au verset 36 de 1 Corinthiens 14 par “comment?” et le second simplement par "ou". Mais si nous considérons le ton des paroles de Paul et l'utilisation de ce participe dans d'autres passages, un rendu alternatif est justifié.
Alors, qu’en serait-il si la ponctuation appropriée devait être celle-ci:
En outre, que deux ou trois prophètes parlent, et que les autres discernent le sens. Mais s’il vient une révélation à un autre alors qu’il est assis là, que le premier se taise. Car vous pouvez tous prophétiser l’un après l’autre, pour que tous apprennent et que tous soient encouragés. Et [les dons de] l’esprit des prophètes doivent être maîtrisés par les prophètes. Car Dieu est [un Dieu], non pas de désordre, mais de paix, comme dans toutes les congrégations des saints.
Que les femmes se taisent dans les congrégations, car il ne leur est pas permis de parler; mais qu’elles soient soumises, comme aussi la Loi le dit. Si donc elles veulent apprendre quelque chose, qu’elles interrogent leurs propres maris à la maison, car il est honteux pour une femme de parler dans une congrégation.
Comment? (ou “êtes-vous sérieux?”) (ἤ, eta) Est-ce de chez vous que la parole de Dieu est sortie? Vous plaisantez, n’est-ce pas? (ἤ, eta) Est-ce seulement jusqu’à vous qu’elle est parvenue? Si quelqu’un pense être prophète ou pense avoir un don de l’esprit, qu’il reconnaisse les choses que je vous écris, parce qu’elles sont le commandement du Seigneur. Mais si quelqu’un est ignorant, il reste ignorant. Par conséquent, mes frères, continuez à rechercher avec zèle [le don de] prophétie, et pourtant n’interdisez pas de parler en langues. Mais que tout se fasse décemment et avec ordre. – 1 Corinthiens 14:29-40
Maintenant, le passage n'est pas en conflit avec le reste des paroles de Paul aux Corinthiens. Il ne dit pas que la coutume dans toutes les congrégations est que les femmes restent silencieuses. Plutôt, ce qui est commun dans toutes les congrégations, c'est qu'il y a paix et ordre. Il ne dit pas que la loi dit qu'une femme doit se taire, car en fait, il n'y a pas une telle règle dans la loi de Moïse. Compte tenu de cela, la seule loi restante doit être la loi orale ou les traditions des hommes, quelque chose que Paul déteste. Paul se débarrasse à juste titre d'une vision si fière, puis met en contraste leurs traditions avec le commandement qu'il a reçu du Seigneur Jésus. Il finit en déclarant que s'ils adhèrent à leur loi sur les femmes, alors Jésus les rejettera. Donc, il vaut mieux faire ce qu'ils peuvent pour promouvoir la liberté d'expression, ce qui inclut tout faire de manière ordonnée.
Avec cette compréhension, l'harmonie scripturaire est restaurée et le juste rôle des femmes établi depuis longtemps par Jéhovah est préservé.
La situation à Éphèse
Le deuxième passage qui cause une controverse importante est celui de 1 Timothée 2:11-15:
Que la femme apprenne en silence, en toute soumission. Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ou de dominer sur l’homme, mais qu’elle soit dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite. Et Adam n’a pas été trompé; mais la femme, ayant été complètement trompée, est tombée dans la transgression. Cependant elle sera préservée grâce à la maternité, à condition qu’elles demeurent dans la foi et l’amour et la sanctification, avec du bon sens.
Les paroles de Paul à Timothée semblent très étranges si on les considère isolément. Par exemple, la remarque concernant la maternité soulève des questions intéressantes. Est-ce que Paul suggère que les femmes stériles ne peuvent pas être préservées? Est-ce que celles qui gardent leur virginité pour servir plus amplement le Seigneur ne sont pas protégées car n’ayant pas d’enfants? Cela semble contredire les paroles de Paul en 1 Corinthiens 7:9. Et exactement, comment la maternité préserve-t’elle les femmes?
Pris isolément, ces versets ont été employés par les hommes au cours des siècles pour subjuguer les femmes, mais tel n'est pas le message de notre Seigneur. Encore une fois, pour bien comprendre ce que l’auteur dit, nous devons lire la lettre entière. Aujourd'hui, nous écrivons plus de lettres que jamais dans l'histoire. C'est ce que le courrier électronique a rendu possible. Cependant, nous avons également appris comment un e-mail peut être dangereux en créant des malentendus entre amis. J'ai souvent été surpris de voir à quel point quelque chose que j'ai dit dans un courrier électronique a été mal compris ou pris de la mauvaise façon. Certes, je suis tout aussi coupable de faire cela que qui que ce soit d’autre. Néanmoins, j'ai appris que, avant de répondre à une déclaration qui semble particulièrement controverse ou offensante, le meilleur moyen est de relire l'intégralité du courrier électronique avec attention et lentement tout en tenant compte de la personnalité de l'ami qui l'a envoyé. Cela mettra souvent la phrase en question dans la bonne perspective.
Par conséquent, nous ne considérerons pas ces versets isolément mais dans le cadre d'une seule lettre. Nous examinerons également l’auteur, qui est Paul, et le destinataire, Timothée, que Paul considère comme son propre fils. (1 Timothée 1:1, 2) Ensuite, nous garderons à l'esprit que Timothée était à Éphèse au moment de l'écriture. (1 Timothée 1:3) En ces jours de communication et de voyage limités, chaque ville avait sa propre culture distincte, présentant ses propres défis particuliers à la communauté chrétienne naissante. Le conseil de Paul aurait certainement pris en compte ces faits dans sa lettre.
Timothée n'est pas non plus un ancien ordinaire. Des prophéties ont été faites à son sujet. (1 Timothée 1:18; 4:14) Néanmoins, il est encore jeune et, semble-t-il, maladif. (1 Timothée 4:12; 5:23) Certains tentent apparemment d'exploiter ces traits pour prendre le dessus dans la congrégation.
Au moment où Paul écrit, Timothée est également en position d'autorité, car Paul l’enjoint “ [d’ordonner] à certains de ne pas enseigner une autre doctrine et de ne pas non plus faire attention à des fables et à des généalogies qui ne mènent à rien”. (1 Timothée 1:3, 4) Les “certains” en question ne sont pas identifiés. Les préjugés masculins – et oui, les femmes sont influencées par cela aussi – pourraient nous faire supposer que Paul se réfère aux hommes. Mais il ne le spécifie pas, alors ne tirons pas de conclusions hâtives. Tout ce que nous pouvons dire avec certitude, c'est que ces individus, qu'ils soient hommes et / ou femmes, “[veulent] être des enseignants de [la] loi, mais ne comprenant ni les choses qu’ils disent ni celles sur quoi ils se montrent si fermes dans leurs affirmations.” – 1 Timothée 1:7
Une autre chose digne d’attention à propos de cette lettre est l'accent mis sur les questions touchant les femmes. Il y a beaucoup plus de directives pour les femmes dans cette lettre que dans les autres écrits de Paul. Elles sont conseillés sur le choix de styles de vêtements appropriés (1 Timothée 2:9, 10); sur la bonne conduite (1 Timothée 3:11); à propos des bavardages et de l'oisiveté (1 Timothée 5:13). Timothée reçoit des instructions sur la bonne façon de traiter les femmes, jeunes et moins jeunes (1 Timothée 5:2) et sur un traitement équitable des veuves (1 Timothée 5:3-16). Il est également prévenu spécifiquement de “refuser ces fables qui profanent ce qui est saint et qui sont des contes de vieilles femmes”. – 1 Timothée 4:7
Pourquoi tout cet accent sur les femmes et pourquoi l'avertissement spécifique de rejeter les histoires fausses racontées par les vieilles femmes? Pour aider à répondre à cela, nous devons considérer la culture d'Éphèse à cette époque. Vous vous souviendrez de ce qui s'est passé lorsque Paul a d'abord prêché à Éphèse. Il y avait eu un grand tollé de la part des orfèvres qui gagnaient beaucoup d'argent grâce à la fabrication de sanctuaires à Artémis (alias Diane), la déesse polymaste des Éphésiens. – Actes 19:23-34
artemis
Un culte avait été construit autour de l’adoration de Diane qui soutenait qu’Ève était la première création de Dieu, après quoi il a fait Adam, et que c'était Adam qui avait été trompé par le serpent, et non pas Ève. Les membres de ce culte blâmaient les hommes pour les malheurs du monde. Il est donc probable que certaines des femmes de la congrégation aient été influencées par cette pensée. Peut-être même que certaines avaient été converties de ce culte au culte pur du christianisme.
Avec cela à l’esprit, nous remarquons autre chose de particulier dans le texte de Paul. Tous ses conseils aux femmes dans toute la lettre sont exprimés au pluriel. Puis, brusquement, il change pour le singulier dans 1 Timothée 2:12: “Je ne permets pas à la femme …" Cela donne du poids à l'argument selon lequel il se réfère à une femme particulière qui conteste l'autorité divinement décrétée de Timothée. (1 Timothée 1:18; 4:14) Cette compréhension est renforcée lorsque nous considérons que lorsque Paul dit: “Je ne permets pas à la femme … de dominer sur l’homme …", il n'utilise pas le mot grec commun pour autorité qui est exousia. C’est le mot que les prêtres en chefs et les anciens ont utilisé quand ils ont mis au défi Jésus dans Marc 11:28 en disant: "Par quel pouvoir (exousia) fais-tu ces choses?" Cependant, le mot que Paul utilise pour Timothée est authentein qui emporte l'idée d’une usurpation d'autorité.
Ce qui cadre avec tout cela est l'image d'une femme particulière, une femme âgée (1 Timothée 4:7) dirigeant un groupe de “certains” (1 Timothée 1:3, 6), qui essayait d'usurper l’autorité de Timothée qu’il avait reçue de Dieu en le contestant au milieu de la congrégation avec “une autre doctrine" et “des fables”. – 1 Timothée 1:3, 4, 7; 4:7
Si tel était le cas, cela expliquerait également la référence par ailleurs incongrue à Adam et Ève. Paul mettait les choses au clair et ajoutait le poids de sa charge pour rétablir l'histoire vraie décrite dans les Écritures, et non la fausse histoire du culte de Diane (Artemis pour les Grecs). [1] Cela nous amène enfin à la référence apparemment bizarre à la maternité comme moyen de préserver la femme.
σωθήσεται δὲ διὰ τῆς τεκνογονίας ἐὰν μείνωσιν ἐν πίστει καὶ ἀγάπῃ καὶ ἁγιασμῷ μετὰ σωφροσύνης.
Elle sera sauvée en outre par la procréation si elles demeurent dans [la] foi et [l’]amour et [la] sanctification avec retenue.
τῆς (tēs) est le génitif singulier de ἡ (hê), lui-même le nominatif singulier féminin de ὁ (ho) et signifie “la”. En écrivant τῆς τεκνογονίας, la maternité selon la Traduction du Monde Nouveau, il se pourrait que Paul avait en tête une naissance bien précise, et non la mise au monde d’enfants en général, comme si toutes les femmes depuis Ève seraient sauvegardées par le simple fait de donner naissance à des enfants.
Au regard de ce passage qui fait référence à Adam et à Ève, la maternité à laquelle Paul se réfère peut très bien être celle mentionnée dans Genèse 3:15. C'est la semence (la postérité) par l'intermédiaire de la femme qui se traduit par le salut de toutes les femmes et de tous les hommes, lorsque cette semence écrase finalement la tête de Satan. Plutôt que de se concentrer sur Ève et le rôle supérieur présumé des femmes, ces “certains” devraient se concentrer sur la semence ou la progéniture de la femme par l'intermédiaire de laquelle tous sont sauvés.
Le rôle des femmes
Jéhovah lui-même nous dit comment il considère la femelle de l'espèce:
Jéhovah lui-même profère la parole;
les femmes annonçant la bonne nouvelle sont une grande armée. – Psaume 68:11
Paul parle en termes élogieux des femmes dans ses lettres et les reconnaît comme des compagnes d’un grand support, accueillant des congrégations dans leurs maisons, prophétisant dans les congrégations, parlant en langues et prenant soin des nécessiteux. Alors que les rôles des hommes et des femmes diffèrent selon leur composition et le dessein de Dieu, les deux sont fait à l'image de Dieu et reflètent sa gloire. (Genèse 1:27) Les deux pourront partager la même récompense en tant que rois et prêtres dans le royaume des cieux. – Galates 3:28; Révélation 1:6
Il y a plus à apprendre sur ce sujet, mais alors que nous nous libérons des faux enseignements des hommes, nous devons aussi nous efforcer de nous libérer des préjugés et des pensées tendancieuses de nos systèmes de croyances antérieurs et aussi de notre patrimoine culturel. En tant que nouvelle création, soyons renouvelés dans la force de l'esprit de Dieu. – 2 Corinthiens 5:17; Éphésiens 4:23

[i] An Examination of the Isis Cult with Preliminary Exploration into New Testament Studies by Elizabeth A. McCabe p. 102-105; Hidden Voices: Biblical Women and Our Christian Heritage by Heidi Bright Parales p. 110 [retour]
Pour lire l'article original: Beroean Pickets
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Lectures recommandées
Examinons nos croyances:

l'existence de Dieu

Si on demande à un chrétien, et spécialement à un Témoin de Jéhovah, de fournir une preuve de l’existence de Dieu, il y a de grande chance pour qu’il cite le verset quatre du troisième chapitre de la lettre aux Hébreux, "toute maison est construite par quelqu’un, et celui qui construit toute chose, c’est Dieu".

Si le raisonnement est juste, rien n’est venu de rien mais toute chose présente sur terre l’est suite à la volonté d’un concepteur, il faut néanmoins comprendre que Paul ne cherchait pas à argumenter sur l’existence d’un Créateur. Il s’adressait à ses compagnons chrétiens, hébreux de surcroît, qui ne remettaient certainement pas en doute le fait que l’univers fut régi par un être puissant à la base de tout. De plus, dans l’antiquité le problème n’était certainement pas la non-croyance en Dieu mais plutôt l’inverse: on avait tendance à croire en une multitude de dieux. D’ailleurs, Paul, en une occasion, remarqua que l’on avait fait un autel dédié à un dieu inconnu, certainement par peur d’oublier de révérer une divinité.

(Poursuivre)
Acalia & Marta
Paraboles pour notre temps (1ère partie)
Carl-Bloch-Sermon-on-the-Mount
Qu’est-ce que les paraboles de Jésus ont à nous dire? Sont-elles en relation avec notre temps? Tout d'abord, nous devons les identifier et comprendre lesquelles d’entre elle ont une application prophétique. Par exemple, la parabole du fils prodigue contient un excellent enseignement pour nous, mais n'est pas prophétique, elle n'annonce aucun événement! Comment alors distinguer les types de paraboles? Comme d'habitude, c'est très simple: nous nous en tiendrons à ce que Jésus Christ lui-même a dit, sans rien ajouter ou ôter. Nous limiterons les interprétations aux seuls éléments qui peuvent être dérivés directement des récits ou d'autres textes particuliers et pertinents. Pour le reste, nous nous contenterons volontiers de la réponse du Seigneur: “Il ne vous appartient pas de connaître les temps ou les époques que le Père a placés sous son propre pouvoir”. – Actes 1:7
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